D’ici 72 heures soit le 30 avril 2019 le règne de l’empereur japonais Akihito s’achèvera lorsqu’il abdiquera au profit de son fils aîné, le prince héritier Naruhito, qui deviendra le lendemain le 126e souverain du trône du Pays du Soleil Levant.
Après trois décennies d’ère « Heisei » (achèvement de la paix) le Japon entrera le 1er mai à 00h00 dans l’an 1 de la nouvelle ère impériale « Reiwa » («belle harmonie »).
Ce sera la première fois depuis deux siècles qu’un empereur japonais cède sa couronne de son vivant, et cela a été possible en vertu d’une loi d’exception écrite sur mesure pour Akihito et à sa demande.
Ce dernier avait exprimé en 2016 son souhait d’être déchargé de sa tâche, qu’il ne pourrait plus « exercer corps et âme » en raison de son âge (85 ans aujourd’hui) et d’une santé sur le déclin.
La famille impériale n’ayant pas son mot à dire, la date de l’abdication, ainsi que l’ensemble des dispositions entourant cet événement, ont été décidées par le gouvernement.
Naruhito deviendra le nouveau « symbole du peuple et de l’unité de la nation », selon la Constitution en vigueur depuis 1947 et par laquelle l’empereur a perdu son statut semi-divin.
Le Japon vivra des « Festivités historiques » et la population nippone se prépare ainsi à ces festivités inédites puisque, la nation ne sera pas endeuillée par le décès du souverain.
Les principales cérémonies ultra-protocolaires et très brèves des 30 avril et 1er mai, qui auront lieu dans la plus belle salle du Palais impérial, seront diffusées sur la chaîne publique NHK avec une solennité rare.
Toutefois, l’ensemble des événements relatifs à ce changement s’étale sur des mois.
A l’automne seront accueillis des chefs d’Etat et nombreuses personnalités pour cette célébration.
« Le sens de ces cérémonies est difficile à comprendre …et la plupart des Japonais l’ignorent » dit historien Eiichi Miyashiro, et d’ajouter: « Il y a plusieurs étapes dans le cérémonial de succession qui ne sont en fait précisées dans aucune loi ».