Le château
Construit en 1384 le Château d’Aizu (appelé également Tsuruga-jô) a été jusqu’en 1868 le centre militaire et administratif de la région.
Il est passé entre les mains de plusieurs seigneurs (daimyô), mais au début de la période d’Edo (1603-1867), c’est le petit fils d’Ieyasu Tokugawa le fondateur du shôgunat, Hoshina Masayuki, qui s’installa et le transforma en place forte militaire. On l’autorisa à prendre le nom prestigieux des origines des Tokugawa: Matsudaira, qu’il portera lui et ses successeurs.
(Ce point est très important, car il déterminera l’avenir de ce château)
Lors des guerres qui ont mené à la restauration du pouvoir de l’empereur Meiji, donc à la destitution du shôgun Tokugawa c’est la guerre de Boshin. Katamori Matsudaira, le seigneur d’Aizu, ne pouvait se résigner à ne pas soutenir le shôgun qu’il porte le nom de ses ancêtres .
Le château a été assiégé en 1868, après un mois de défense héroïque Matsudaira s’est rendu et la forteresse fut détruite par le nouveau gouvernement en 1874.
C’est la défense héroïque des combattants d’Aizu, qui jusqu’à aujourd’hui suscite l’admiration des Japonais. la destruction de la ville d’Aizu eu un échos retentissant, combattants femmes, hommes et enfants défendirent leur ville assiégée et cela jusqu’à une fin tragique: des familles entières ont préféré le harakiri et la mort au lieu de se rendre et perdre l’honneur de défendre le nom du clan. Il suffit de prononcer le nom d’Aizu Wakamatsu devant un Japonais pour qu’il … soupire.
Plusieurs romans et films ont été tirés de ce fait historique, je cite le dernier en date (une série) qui porte comme titre le slogan des combattants d’Aizu: « Naranu koto ha naranu mono desu » (qu’on peut traduire par: ce qui ne doit pas arriver n’arrivera pas ). Ce slogan est devenu celui de la ville.