Sur les cinq dernières années de 2010 à 2015, la population japonaise a reculé d’un million: passant de 128 057 352 habitants à 127 110 000.
Ce fut un vrai avertissement aux autorités.
Les facteurs de la décroissance démographique sont multiples:
– Le vieillissement de la population, un tiers de la population a plus de 65 ans (2015) et cette proportion ira jusqu’à 40% en 2050.
– La hausse de l’espérance de vie vu la qualité des services médicaux et le maintien d’une bonne qualité de vie (prévoyance et sport). L’espérance de vie y est la plus élevée au monde (85,59 ans pour les femmes et à 78,73 ans pour les hommes- 2008).
– La faiblesse de la natalité. Pour cela les raisons sont multiples – 50 % des japonais ne seraient pas intéressés par le sexe (25 % des 25 -29 ans le trouvent ennuyeux et 36,2% de la population âgée entre 18 et 34 ans n’ont pas eu de relation sexuelle).
– Faible taux de fécondité, quelques recherches mettent en cause le système de vie au Japon qu’on lui accole le qualificatif de «post-post moderne » (longs trajets quotidiens, stress au travail, espace vital restreint, promiscuité de logement, etc…).
Tout cela conduit à constater que le déclin démographique semble relativement inexorable, et jette devant la société japonaise plusieurs défis qui touchent des enjeux économiques et de société:
– Le financement du système de retraites (moins d’actifs alors moins de cotisations à répartir).
– La prise en charge des personnes âgées ou en perte d’autonomie (élément très important dans l’esprit confucéen).
La réponse que le Japon apportera à ce grand défi sera suivi de très près par les autres pays industrialisés qui peuvent connaître ce même phénomène de vieillissement de la population.