Il suffit de prononcer le nom de Las Vegas pour que l’esprit « jeu et casino » saute devant nos yeux. Et c’est vrai.
L’accueil à l’aéroport de Las Vegas, juste après la sortie des avions, est formé par un rang de « manchots » (machine à sous). Cela m’a fait exploser de rire. J’ai bien aimé! Ma première réaction a été « c’est super !». Non pas par adhésion aux jeux du hasard (dire que c’est du hasard est un peu louche mais c’est une autre histoire), mais car cette ville, qui n’a d’autres atouts que le jeu demande de la sincérité à ses visiteurs, elle leur dit « vous êtes venus pour jouer … regarder les gens jouer ». C’est vrai à part cela il n’y a rien à Las Vegas. Dans les hôtels, dès l’entrée le bruissement des machines envahit les oreilles, le brouhaha des joueurs est perceptible et les cris de joie raisonnent de temps à autre provenant des salles de jeux visibles.
L’entrée de ces salles de jeux est impressionnant par l’immensité des lieux et le nombre des machines et des tables de jeu, par la décoration et par cette ambiance électrique mais bizarrement calme.
Intéressons nous à ceux qui occupent ces lieux, ces temples du jeu (et du hasard parfois): dès le premier coup on réalise que la majorité « des joueurs et des curieux » appartient des classes moyennes et populaires. Les grands joueurs on ne les verra pas ils sont dans les « salons » cachés derrières de rideaux épais. Les curieux sont des touristes qui parfois s’essaient aux jeux. Ceux qui m’ont intéressés le plus ce sont les joueurs… américains en une écrasante majorité.
Ces Américains joueurs représentent le mélange américain des origines avec une coloration assez prononcé pour ceux d’origine chinoise, et surtout des femmes.
Des femmes il y a également des femmes appartenant à ce qu’on appelle les WASP (White Anglo-Saxon Protestant). Ces dernières sont élégamment habillées sans que cela puissent cacher leur modeste condition, mais elles paraissent rayonnantes et heureuses. Une observation attentive révèle que les serveurs les connaissent bien: ce sont des habituées.
Engager la discussion avec le barman est le meilleur moyen de connaître les dessous de ce qui se passe et le profil de la population qui fréquente ces lieux.
Amérique – 3 (6 août 2015)