La rébellion ou le suicide devant l’échec ne se limite pas aux samouraï (donc les hommes !) mais également les femmes (combattantes ou femmes à la maison).
Juste à côté des tombes des 19 « garçons » (les Loups blancs) se trouve une stèle haute de quelques 2,5 m pour « honorer » les 200 femmes qui se sont suicidées quand le château est tombé.
(Pour éclairer la situation historique et sociale, ce n’est pas la peur du viol ou autres violences qui poussaient ces femmes au suicide, mais uniquement le fait de perdre l’honneur en perdant la bataille).
Les sorts de deux femmes retiennent l’attention:
Chieko épouse du samuraï Saigo Tanomo, qui observait la bataille que dirigeait son époux à quelques centaine de mètres de leur maison, ayant compris que le sort de la guerre est déjà fixé, elle nettoya la maison arrangea leurs affaires, et après avoir tué ses enfants se suicida avec les vingt femmes de la maisonnée.
Nijiima Yae eut un sort différent. Elle prit les armes et combattit jusqu’à ce qu’elle tombe blessée au combat, sans pouvoir faire le rituel seppuku (harakiri), c’est avec respect que « ses ennemis » l’armée du nouvel ordre impérial, la prirent pour la soigner, ayant vu ses fait d’armes pendant la bataille. Elle survécut à ses blessures.
C’est son histoire que raconte la série japonaise « Yae no sakura » ( plus connu sous le slogan d’Aizu « Naranu koto wa nara nu koto desu »). Son rôle est joué par Haruka Ayase, qui devint à travers cette série une « héroïne nationale ».
D’autres femmes ont combattu au sein du clan Aizu, leurs histoires commencent à intéresser les historiens et chercheurs depuis que le statut de la femme est de mieux en mieux reconnu en dehors du foyer.
Je me demande si un jour nous ne serons pas obligés de trouver un « e muet » au terme samouraï pour en parler.
Photos: l’affiche de la série “Yae no sakura”; la stèle honorant les 200 femmes; Haruka Ayase devant la statut de Niijima Yae; la note du suicide de Chieko et la note signalant les 200 tombes.
#Japon 10 (suite du 7)… les femmes d’Aizu