Quelle logique a guidé ce remaniement gouvernemental?
Il est impossible de ne pas poser cette question au vu des incohérences flagrantes qui entachent la « photo » et même l’exercice au quotidien de cette équipe voulue par le président de la république.
Commençons par Jean-Marc Ayrault qui remplace Laurent Fabius aux Affaires étrangères: à part qu’il est germanophone et germanophile il n’est pas connu pour ses compétences dans le domaine de la diplomatie, et de plus il devra travailler sous l’autorité de Manuel Valls qui avait fourmenté un coup pour le faire sortir de Matignon et prendre sa place! (ambiance)
Prenons les « vert »: Hollande voulait greffer sur son gouvernement des écologistes, « Cop21 » et élections de 2017 l’obligeant à élargir l’éventail de son « offre. Il choisit Emmanuelle Cosse patronne d’Europe Ecologie-Les Verts (EEV). Malchance, il faut dire plutôt « ex-patronne » car elle fut exclue de sa formation aussitôt qu’elle a annoncé son acceptation du maroquin du logement.
Avant d’aller plus loin il est à noter que Madame Cosse avait prévenu avant sa nomination que son accord serait lié à l’abandon du projet du nouveau aéroport de Notre-Dame-des-Landes, projet initié par … Ayrault ex maire de Nantes ! (ambiance)
Le deuxième « vert » choisi par Hollande est Jean-Vincent Placé qui «Enfant, il voulais devenir ministre », qui de plus est un dissident qui a quitté les EEV quand Madame Cosse était présidente de ce parti. Le troisième « vert » c’est Barbara Pompili nommée secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité, qui a également quitté à l’automne le même parti sous la même présidence ! (ambiance)
Ces trois « vert » ont effectivement coloré l’équipe qui doit mener la barque de l’État jusqu’au élections de 2017, mais est ce qu’ils représentent toujours « un poids politique vert »? La réponse ce sont les commentaires peu amènes à l’égard de l’ex-patronne d’EEV et l’étalage de ses posts très critique envers le gouvernement et son Premier ministre …avant sa nomination ! (ambiance)
Pour Ayrault il est fort peu probable qu’il aide le président à élargir sa base à gauche du parti car rappelez vous c’est la bande gauche du gouvernement Arnaud Montebourg,et Benoît Hamon qui s’étaient ligués contre lui avec …Valls pour le faire tomber.
Enfin, on n’est pas à une contradiction près, a été nommée secrétaire d’État chargée de la ville Hélène Geoffroy qui s’était distinguée en tant que députée PS de voter contre a déchéance de nationalité elle s’est même permise de dire avec brio qu’il ne fallait pas « fuir nos responsabilités » « quand nous avons nous même enfanté les monstres » en parlant des terroristes, ce qui va à l’encontre de la « théorie de Valls » pour qui « aucune excuse sociale ne doit être trouvée au terrorisme ». Quand on a débarqué Christine Taubira pour beaucoup moins que cette prise position, on se demande comment ce projet continuera son chemin législatif sans accroc au sein du gouvernement. (ambiance)
Donc pour les trois sujets qui occupe l’esprit de Hollande: recoller les morceaux au PS, l’écologie et la déchéance de nationalité, le président n’a fait que préparer les futures turbulences inadéquates à une préparation sereine de sa réélection.